Dans le documentaire : « Sylvain rêve de découvrir le Rwanda ? Parfait, je vais l’y emmener. Et je vais lui proposer de retrouver ses origines aussi : son véritable nom, l’endroit d’où il vient et s’il lui reste de la famille là-bas, en Afrique. »
Les origines, le nom, le lieu de naissance sont autant d’éléments « objectifs » qui ne suffisent plus à définir l’identité dans nos sociétés contemporaines marquées par l’accélération de la mobilité des individus, des flux migratoires et du croisement des cultures.
À l’adolescence, il est normal de voir surgir des questions identitaires. Les jeunes sont à une période de leur vie où de nombreuses modifications interviennent. À travers leur rencontre avec l’Autre, ils sont confrontés à de nombreux « nous » et à la diversité qui en découle. Par ailleurs, l’omniprésence d’Internet et des réseaux sociaux peut entraîner une perte de repères identitaires chez certains.
Face à ces évolutions sociales et technologiques, un des enjeux pédagogiques fondamentaux est de proposer à ces adolescents quelques clés pour appréhender la complexité de l’identité, les aider à mieux gérer la différence et à comprendre les mécanismes qui mènent à l’exclusion.
Pour aborder cette thématique, « Des Cendres dans la Tête » offre une double porte d’entrée : une histoire individuelle, celle de Sylvain, adolescent en quête de ses origines, et une collective, à travers les découvertes du réalisateur à propos du passé colonial de la Belgique.
Dans ce module « Identité et Stéréotypes », nous allons d’abord explorer la relation entre l’identité et les documents officiels qui y sont associés, puis nous nous attacherons à décortiquer toute la complexité qui se cache derrière cette notion (l’identité est un véritable puzzle). Enfin, nous mettrons en garde contre les dérives liées aux questions identitaires, à savoir les mécanismes qui mènent à la formation des stéréotypes et aux discriminations.