Croyez-vous qu’il soit possible que près d’un million de personnes soient supprimées de la surface de la Terre en 100 jours sans qu’on ne sache grand-chose sur les réels motifs de leur massacre ? Cela paraît improbable et c’est pourtant arrivé en 1994.

Souvent décrits comme un quatrième pouvoir qui se tiendrait face aux trois piliers traditionnels de l’État (législatif, exécutif et judiciaire), les médias joueraient un rôle de contre-pouvoir protégeant l'intérêt général en informant le public et en lui permettant de s’exprimer. Cependant, l’information que nous livrent ces médias n’est jamais neutre, ce n’est pas une « copie conforme » de la réalité mais le résultat d’une sélection de faits, interprétés selon les schémas de pensée du journaliste ou de sa rédaction. Dès lors, la vision que nous avons du monde à travers les médias ne correspond pas nécessairement à la réalité mais seulement à ce qu’ils nous en disent.

Dans la majorité des cas, ce façonnage de l’opinion publique n’est pas le fruit d’une action délibérée de la part des médias. C’est plutôt le résultat de leurs conditions de travail. Mais il peut tout de même arriver que ceux-ci usent de cette position de pouvoir pour orienter, voire manipuler les foules.